Faut-il que je me penche sur les trous dans ce journal, les affreux trous dans mon écriture du Diary qui sont le signe que la vie bat son plein et qu’elle parvient subrepticement, comme le lierre, à étouffer l’écriture, cette chose si vivante au fond, mais qui demande justement, à la vie de se taire, de se coucher comme un chien aux pieds de son maître. Le lierre dont les racines grimpent autour de la plante qui cherche à donner fleur. Or, de fleur, en ce moment, il n’y en a pas. Mon roman, Les Aoûtiens sont frigorifiés, ils attendent sur leur île, le bateau qui les mènera au continent. Je les vois d’ici, debouts sur le quai du port, seuls sous le vent qui les penche.

Donc que dire pour combler les trous, les vides de mots que la vie a rempli de son flot d’actions : rangements, travaux, peintures, poussières, courses de Noël, cuisine, voyage en voiture, ballades nostalgiques dans le Vercors, heureuses retrouvailles en famille, bavardages, disputes et discussions.
En attendant,Lire la suite »