Ce que j’ai de choses à écrire.
Mais je n’ai pas le temps.
En ce moment, les journées filent, j’ai plein de choses à faire et je suis ravie de ma vie.
A Bruxelles, il pleut.
J’espère que Bruxelles n’est pas le dernier endroit où je serai heureuse.
J’espère que le bonheur est en moi, s’est inséré en moi, incrusté dans mon corps, par ce désir que j’ai de faire de tout, quelque chose d’intéressant et de possible.
Et expérimenter toujours.
J’ai une grande joie et une grande peur.
Peur de quitter ma ville, ma maison.
Peur de quitter les gens
Et mes amis.
Les gens, tous les gens d’ici que je croise dans la rue.
Pourtant ici, il pleut.
De la pluie mêlée de neige et le ciel est plus opaque que le couvercle de ma marmite jaune. Celle dans laquelle je fais la sorcière gourmande.
Donc oui, j’ai tant de choses à dire, à écrire sur ces dernières semaines.
L’autre jour, au sujet de la peur de vivre, j’ai entendu Fanny Ardant dire ce poème de Maïakovski.
Quelque soit la cause pour laquelle on succombe, la mort n’est pas la mort.
Mais c’est horrible de ne pas aimer, horrible de ne pas oser.
Puisqu’il y a pour tout le monde, une balle et pour tous un couteau,
Alors moi c’est pour quand ?
Alors moi ce n’est pas pour maintenant.